Comme je l'ai déjà écrit dans le premier billet sur le Liban, nous avons été accueilli de manière extrêmement généreuse par la famille d'Elida. Tout le monde s'occupe de nous, nous propose des excursions, demande comment je trouve le Liban et... nous invite à manger. Cela se traduit principalement par deux choses : la commande d'un nombre extraordinaire de plats, bien au-delà du raisonnable, et le fait qu'on ressort de table après plusieures heures en n'ayant plus du tout faim :D

Le déroulement d'un repas peut être décrit par la séquence suivante :

• on amène des petites choses à grignoter à la table (par exemple : olives, amandes vertes qu'on mange en entier, petits pois, cacahouètes)
• le serveur demande "Fattoush ou Tabbouleh ?" et prend la commande des mezzés et des plats
• le serveur sert le Fattoush / Tabbouleh, puis les mezzés arrivent et on en mange avec du pain libanais qu'on déchire pour former des petits récipients pour aller "pêcher" du Hommous et du Labneh
• on n'a plus faim car tout est très bon et on a eu envie de tout goûter
• les grillades (kefta, taouk de poulet, brochettes de boeuf) arrivent, on est surpris car on ne s'y attendait plus, et on en mange même si on a plus faim
• on n'a vraiment plus faim
• on passe au dessert (fruits frais, gâteau d'anniversaire ou de baptême s'il y a lieu, gâteaux pleins de sirop de sucre)

Optionnellement, on peut bien entendu commander un narguilé (qu'on appelle d'ailleurs arguilé ici) que l'on "déguste" au fil du repas.

On peut noter que par rapport au repas français traditionnel, le repas libanais ne s'accompagne pas forcément d'un café à la fin (je me suis rendu compte qu'on sert le café "à la turque" à n'importe quelle heure de la journée, et qu'il est généralement moins fort que le café que l'on a coutume de boire en France).

Concernant les boissons alcoolisées, l'Arak occupe une place de premier choix sur la table libanaise. Qu'il soit fait maison ou pas, on en rencontre bien plus souvent que le vin de nos contrées.

Vous l'aurez compris, on mange bien au Liban.

Malheureusement, ceci m'amène au revers de la médaille : au restaurant, ce qui est commandé mais n'a pas pu être mangé par les convives finit... à la poubelle ! La culture de l'hospitalité prescrit un festin, mais ne prévoit pas (encore ?) de garder les restes et de les ramener à la maison.

Allez, on vous laisse saliver avec nos photos de repas libanais !

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