Kyoto, autour de Kyoto et Hiroshima.
Nous avons quitté Tokyo avec le Shinkansen. Ce train rapide, symbole international du Japon, se distingue par ses retards incroyablement faibles qui se comptent en moyenne en dizaines de seconde par train, tous trajets cumulés sur une année. Bien sûr, il faut préciser que ce train rapide est également très cher (environ 110 euros pour 450 kilomètres en deux heures et demi pour un Tokyo - Kyoto).
Manque de chance, des pluies exceptionnelles ont perturbé le service lors de notre trajet vers Kyoto. C'est donc avec plus de deux heures de retard que nous arrivons à destination. En plus de dix ans de séjours au Japon, je sais que c'est exceptionnel. Et malheureusement ces inondations ont fait des victimes nombreuses dans l'ouest du Japon. Pourtant, à Kyoto, la situation est sous contrôle. Mis à part la rivière Kamo qui est en crue, nous ne détectons rien de particulier. D'ailleurs, la chaleur est étouffante. La température est systématiquement au-dessus de 30 degrés, l'air humide. Ce qui n'a pas empêché la pluie de nous surprendre plus d'une fois.
Nous retiendrons de Kyoto son ambiance à la fois rustique et branchée, notamment entre Kawaramachi et Shijo, une rivière Kamogawa en crue ou encore l'allure traditionnelle du quartier autour du Kiyomizudera (et ses nombreux touristes), le temple de l'eau pure. Et le karaoké, qui nous a donné l'occasion de chanter du Céline Dion par temps de pluie.
Cela dit, notre coup de coeur va à Arashiyama. A quelques dizaines de minutes à l'ouest du centre de Kyoto, ce quartier à flanc de montagne nous a fait découvrir de très beaux jardins et l'étonnante forêt des singes. On peut y observer une tribu de macaques japonais de très près (moment mignonitude devant les bébés) tout en profitant du cadre idyllique.
Notre plus beau coucher de soleil, ce fut au sommet du mont Inari auquel on grimpe par l'intermédiaire du sanctuaire Fushimi Inari, le fameux sanctuaire aux dix-mille portes Torii.
Nous avons également profité du passage à Kyoto pour aller à Hiroshima, à la faveur d'un lever aux aurores et du Shinkansen (de nouveau tout à fait opérationnel). Nous y avons rendu visite à l'île de Miyajima (et y voir une séance photo de mariage dans le sanctuaire local), vu un célèbre Torii, mangé un okonomiyaki. On a fini par le mémorial de l'attaque nucléaire de 1945. Pour nous remonter le moral après cette triste visite, un petit MacDo à grande vitesse sur le chemin du retour n'était pas de trop.
Pour finir, laissez-moi vous raconter comment on prend le bus à Kyoto (et préparez vous à un sacré contraste avec la France) :
- on entre dans le bus par la porte arrière (et on sortira par celle de devant)
- la tarification du trajet est soit un tarif unique, soit fonction de la distance, auquel cas cette distance est "mesurée" à l'aide d'un petit ticket papier que l'on prend en entrant et sur lequel est inscrit le numéro de la station initiale ; un écran informe ensuite les passagers des tarifs pour les différents points de départ
- on cherche un endroit où s'asseoir
- on s'étonne que le trajet soit commenté en direct par le chauffeur de bus, par exemple : "attention, virage en vue", "désolé, on doit s'arrêter au feu rouge", "c'est reparti !", ce qui anime le trajet !
- une fois la destination en vue, on anticipe la descente et on se dirige vers la porte avant du bus
- on prépare le montant exact demandé afin de le mettre dans une petite boîte à gauche du chauffeur
- si l'on n'a pas pile la monnaie, on utilise la machine qui permet de faire du change (par exemple transformer un billet de 1000 yens en pièces de 500, 100 et 10 yens)
- enfin, le chauffeur nous gratifie d'un arigato gozaimasu bien senti lors du paiement et de la descente
Alors, ça donne pas envie de prendre le bus au Japon ^^ ?
Florian et Elida
- Billet précédent : Grand-écart entre tradition et gratte-ciels.
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